dimanche 27 novembre 2011

Départ imminent de Mohammedia le 27 novembre

Les conditions sont parfaites pour partir, mer calme, vent portant et soleil. Mais nous ne sommes pas vraiment pressés de quitter cet endroit magique. Le Yacht Club du Maroc, depuis 1947, n'est pas le plus grand du monde, deux pontons de plaisance nichés au fond d'un port pétrolier et de pêche abritent une quarantaine de bateaux. Il ne manque rien, eau, électricité, wifi, et un tarif "local". Au niveau de la sécurité, aucun problème, pour y accéder il faut montrer patte blanche, on pénètre dans un complexe pétrolier. 
Mais la différence essentielle entre ce port, et tous les précédents, c'est la gentillesse et l'hospitalité du commandant de port M. Noujoumy. Un petit café, une friandise offerte à Loann, n'ayant pas de cartes de la zone des Canaries, il est aller à Casa pour me donner une copie de cette région.
Nous avons mangé "local", et c'est bien la meilleure façon,  les sardines grillées avec les doigts, les fritures de poissons sur de grandes tables. Mais là ou j'ai été vraiment déçu, c'est pour déguster mon plat préféré, celui que je pourrai manger du matin au soir, celui qui fait parti de mon enfance, le couscous. 
A vrai dire, j'aurai du me méfier, le resto se voulait un riad, la décoration pseudo traditionnelle, la clientèle européenne, et les serviettes sur la table blanches... ce fut une catastrophe, aucun gout, aucune odeur, un couscous "colonial", il ne manquait que la danse du ventre dans ce piège à touristes. 
Parmi les rencontres improbables, un superbe cata arrive, il bat pavillon monégasque, c'est un jeune couple qui le pilote. Tous deux sont de "vrais" (pas comme ceux de Nice)  champions de snowboard, très cool, et n'ont pas tenu compte de mon ignorance flagrante de cette discipline. J'avoue que j'aurai bien aimé jouer sur les vagues avec ce 50 pieds pas plus lourd que mon bateau, il approche des vitesses qui laisse rêveur. 
Les rencontres faites au cours de voyage sont extra-ordinaires, celle ci en fait partie. J'ai l'impression de faire partie d'une autre famille, plus grande, plus internationale, plus libre. Et quelque soit le moyen de voyager, je partage cette lueur de rêve dans les yeux, ce détachement par rapport à la société de consommation, et cette envie de vivre autrement.
Je n'ai toujours pas de cartes de navigation à jour, mais nous partons avec un bateau espagnol qui sait ou il va. Son pilote et son moteur ne marchent pas très bien, les miens oui, nous nous complétons. 
Nous avons cinq jours de navigation, l'Océan sera peut être plus clément, il en a l'air...
 Pascal



jeudi 24 novembre 2011

A l'attention de Steph et Choline

Coucou,
En ce qui concerne le pavillon de courtoisie, il faut le hisser sur le côté du bateau, de la couleur du pays dans lequel on se trouve. C'est une marque de politesse et de salut. Le pavillon de la nationalité se trouvant toujours à l'arrière. J'avais le pavillon espagnol en arrivant sur Gibraltar, et le maitre de port me la fait rapidement remarquer. Ici nous sommes au Maroc, et j'ai beaucoup de mal à en trouver le pavillon.
Je vous embrasse
Pascal.

L'Atlantique, le Maroc.


Çà y est, on est dedans, jusqu'au bout ou à fond, c'est comme on veut.
L' Atlantique nous a réservé un accueil chaleureux. Nous avons préféré, (surtout moi) passer le détroit de Gibraltar en plein jour, la nuit les feux des cargos se fondent dans les lumières des villes, et mon daltonisme n'arrange rien. Hier, (le 20 novembre) vers 20 heures nous étions encore à hauteur de Tarifa. Nous y avons mouillé la nuit pour attendre le lendemain.
Nous partons le matin vers 11 heures pour prendre la marée descendante. Il fait nuageux, le vent et les courants sont contraires. Mais nous parvenons à sortir du détroit en doublant le cap Espartel vers 18 heures.
La belle houle de l'Océan nous porte, le vent aussi, suivi de la pluie. Quelques désagréments se font ressentir, le plancher du carré semble flotter sur l'eau, de l'eau SALEE. Mauvaise idée de l'avoir vissé avant de partir, trouver vite cruciforme et tournevis, vider le contenu du coffre ou l'on peut, soulever le plancher pour voir qu'il y a effectivement de l'eau, mais pas tant que cela. Le tout accompli dans un roulis constant et instable. Cela provenait de la vanne des toilettes que j'avais encore oublié de fermer. Le premier qui pense que je suis distrait, je lui donne raison...
Après avoir commencé la journée par avaler un peu de liquide de refroidissement, et finir par gouter de l'eau de mer, c'en est trop pour mon estomac, 2 cocculine et pas assez pour m'empêcher de vomir.
Nous passons toute la nuit sans dormir, bercé comme dans une machine à laver, sortant la tête sous la pluie sans croiser le moindre voilier.
Seule Loann semble ne s'apercevoir de rien, elle dort comme un bébé, pour se réveiller à 9 heures et réclamer son dessin animé.
Je crois que je ne suis pas très frais ce matin, ni Mae non plus, on ressemble un peu au poisson volant qui a eu la mauvaise idée d'atterrir sur le pont.
Première nuit, premières impressions, ce n'est pas facile.
Les Canaries nous attendent, il reste encore 5 jours environ, si le temps le permet.
Nous attaquons la deuxième nuit (le 22 novembre), bien que la météo semblait favorable 2 jours avant, le vent bascule, il passe à contre, c'est à dire sud ouest, il tourne, le bateau n'avance pratiquement plus. Le ciel se couvre, dans le début de la nuit apparaissent déjà des masses sombres pas très rassurantes. Le vent fraichit à nouveau.
On m'avait mis en garde contre le danger représenté par les côtes marocaines, peu d'abris, un vent et un courant portant à terre, des ports rudimentaires...
La nuit devient pour le moins agitée, à 25 miles des côtes marocaines, Mae me propose de nous replier sur Casa, et c'est là que la fête commence. La nuit sans lune, le grain noir droit devant, une houle formée et les éclairs annoncent la couleur. Le spectacle peut commencer. La pluie s'abat, le vent fraichit, les embruns tournoient, dormir est impossible, sauf pour Loann. Je suis constamment obligé de modifier le réglage des voiles pour m'adapter au vent, 25 30 noeuds seulement, ca pourrait être pire.
Casa ne nous semble pas la meilleure marina pour la plaisance, on choisit Mohammedia plus au nord, port pétrolier, de pêche et 2 pontons de plaisance.
Nous arrivons le matin vers 7 heures, personne à la vhf, des relents de pétrole dans l'air, des cargos pétroliers et gaziers, la tête dans le c..., pas très frais, seule Loann ne s'est aperçue de rien.
On s'amarre à l'arrache sur un catway, sans rien demander à personne.
La douane nous rend visite et après quelques questions d'usage repart avec nos papiers. On les récupère un peu plus tard à la sortie du port très sécurisé. Tout s'est très bien passé.
Sans l'avoir fait exprès nous avons atterri dans le plus ancien yacht club du Maroc et de l'école de voile. Et à travers le responsable de ce club, je retrouve toute la gentillesse et l'hospitalité de ces gens. Nous discutons autour d'un café, il offre une friandise à Loann, elle aussi est conquise.
Nous comptons rester 48 heures, le temps de nous reposer et repartir. Nous sommes déjà le 24 au soir, et pas vraiment envie de quitter ce magnifique pays, c'est un dépaysement total de couleurs,de gouts, de contacts, de sourires et de gentillesse.
La météo est bonne cette semaine, il faudra quand même partir.
Pascal

dimanche 20 novembre 2011

Dernières heures avant le grand saut!

         Dernière journée de préparatifs: pour le stock de bidauche, de fruits et de légumes, direction l'Espagne de l'autre côté de la piste d'aéroport, le marché couvert nous attend ambiance garantie! Le retour se fera au pas de course sous l'eau. La douane est bondée, les contrôles qui habituellement sont très sommaires s'intensifient avec la pluie, à croire que ça les fait marrer les douaniers de nous voir nous agglutiner au porte de l'Angleterre rincés comme des serpillères... grrrrrr.... Nous arrivons trempés au bateau, la cabine arrière sert de buanderie et le petit soufflant sèchera notre linge mouillé (peut-être...). Il est déjà tard, et le stock de plats préparés la semaine dernière pour le soit-disant départ dans la fenêtre météo du début de semaine, nous permet de passer à table très rapidement aujourd'hui.
          Pour le café nous recevons la visite de Nancy et Tony, des Canadiens qui attendent comme nous les conditions pour rejoindre les Canaris. Avec eux nous étudions les prévisions des jours à venir: vents, courants, dépressions... et nous estimons qu'il est temps dès demain de quitter Gibraltar (enfin).
          Il est donc l'heure de préparer au mieux cette grosse étape. A la gite, il n'est pas question de cuisiner "comme à la maison": pas de liquide bouillant qui risquerait de traverser la pièce, donc pour la popotte se sera le stricte minimum. Pour autant, il n'est pas non plus question de s'avaler des sandwichs à tous les repas, alors mon après-midi fut consacrée (comme la semaine dernière... grrrrrr...) à la cambuse...
Le capitaine et son ptit mousse, quant à eux sont partis faire le plein d'eau (c'est rien de le dire) et sont rentrés mouillés: forcément! Donc le linge: dans la buanderie, bien sûr!
Et puis, comme un signe de départ imminent vers le chaud: le petit chauffage qui sèche le linge capitule, raz le bol et décide de faire de étincelles, manque surtout de foutre le feu au bateau, il faut partir!

Ps: à 21h30 Pascal a l'idée lumineuse de courir au Morrison (allias le carrouf english) qui ferme à 22h pour acheter un nouveau soufflant... Opération réussie au premier abord... mais les prises ne sont pas universelles.
Alors il faudra jouer au Mac Giver pour rafistoler la prise de l'ancien chauffage au nouveau. Opération réussi au second abord aussi: bien joué le cap'!

Prochaine étape Canariaaaaaaaaaaaaaaaa!!!!!!!

Mae

samedi 19 novembre 2011

19 novembre 2011

Cela fait maintenant 8 jours que nous arrivés, il pleut encore et encore, la journée est rythmée par l'avitaillement. La matinée en Espagne pour trouver les viandes et produits frais du marché, on rentre trempé, l'après midi je sort avec Loann pour acheter les oeufs oubliés le matin, trempés à nouveau...
Bon Gibraltar c'est joli, mais c'est désert le soir, surtout le samedi soir quand la population jeune passe en Espagne pour s'amuser. On avait choisi le resto de la place centrale, nous étions les seuls.. tranquille. Je serai bien aller au ciné, sauf que la dernière séance est à 18 heures dans le fabuleux multiplex de 3 cinémas, il n'y avait pas non plus d'horaires de séances, à quoi bon...
Bref il est temps de mettre les voiles, de quitter cette presqu'ile humide, de descendre vers le sud. Nous partirons certainement sous la pluie, les conditions parfaites ne reviendront que l'année prochaine, pas trop envie de rester.. Le courant sera favorable demain à partir de 13 heures, tenir compte des marées pour aborder une côte, je n'étais pas habitué. Tiens le chauffage (petit soufflant) vient de tomber en panne, il ne chauffe plus, il fume.
La météo sur pc nous annonce pour la semaine des vents favorables, 20-25 de nord, de quoi faire une moyenne de 5 noeuds cool.
Nous sommes prêts, moteur révisé par mes soins, non sans l'avoir copieusement insulté, il le mérite... question nourriture, on peut tenir 15 jours au moins, 66 litres d'eau potable plus les 2 réservoirs de 150 l.
Nous avons rencontré un Canadien de Vancouver sur un vieux ketch en bois, nous ferons la route ensemble. Voila, c'est le grand saut, ca me rappelle la première fois que je m'élançais d'un tremplin en delta. Mais quel bonheur après ces premiers pas. Il suffit juste de se lancer...

Pascal

mardi 15 novembre 2011

Gibraltar en images arrivée le 11 11 2011...

               C'est un gros caillou perdu, la tête dans les nuages. L'approche est tranquille par mer calme.
Moments d'intenses émotions... 


Des cargos il y en a, on avait l'impression de faire du slalom cargo...

Nous passons la pointe de l'Europe la plus au sud, et dire que c'est l'Angleterre.

On a pas trouvé mieux, la piste borde les pontons, heureusement la nuit est calme.

J'aurai du amarrer la proue au ponton, parce qu' à la marée basse, la descente est sportive...

Le rocher du fait de sa position stratégique est truffé de tunnels, et la ville garnie de canons et de forteresses.

Les pubs anglais, l'ambiance est sympa, par contre, les jours de match, c'est chaud.

Heureusement, un moyen extraordinaire existe pour vous emmener la haut: le téléphérique.

Au départ il fait style, les caresses ca ne m' intéresse pas, à peine snobée Mae.

Et puis d'un coup, il devient très affectueux, forcément... Là Loann, elle n'aime pas!!

Tous ces touristes, ils nous prennent vraiment pour des singes... fatiguant!  

Il y a un copain qui voulait bien jouer avec vous...

C'est fou l'humanité qu'il y a dans ces singes, certains hommes devraient s'en inspirer.

Au cas ou vous ne sauriez pas ou nous sommes...

Mesdames et messieurs, le capitaine et son équipage vous invitent à attacher vos ceintures, nous allons bientôt naviguer.

Cette cabine c'est "A nous les petites Anglaises" ou encore "Le docteur Who", et bien plus encore...

Ce n'est pas, "le chien aboie, la caravane passe", mais, "le singe médite, les cargos transitent"...

Réflexion sur la condition humaine...

Parmi les singes...

Trois notes de musique...

A fond...

dimanche 13 novembre 2011

11 11 2011 !!!

                      GIBRALTAR
En fin de matinée, par une mer sans ride, un rocher dont le sommet est recouvert par un nuage, se dégage à l'horizon. La pointe de l'Europe est devant nous.
Peu de temps avant, j'avais jeté mes 2 lignes de pêche avec comme appât la tête du précédent maquereau, dans l'espoir certain de relever un thon... devant moi, 2 bouées marquent un filet de pêche, Mae me recommande de passer loin, mais bien sur, l'écart que je fais ne m'empêche pas de tirer une des bouées et fini par casser la ligne de traine. C'est la faute au courant, si il n'avait pas été aussi fort,peut être l'aurais je évité..  bref...
Le moteur tourne lentement, la vitesse de surface affiche 3,5 noeuds, la vitesse réelle oscille entre 5 et 7 noeuds par une mer d'huile, heureusement, le courant est dans le bon sens. Parfois il dessine sur la mer des courbes, des frises, crée de longues vaguelettes, des couleurs différentes aussi. En approchant de Gibraltar nous apercevons des dauphins, mais pour le repas, toujours pas de poisson frais.
Nous contournons le rocher pour chercher un port parmi de nombreux cargos, la vhf ne cesse d'émettre, en anglais, et en approchant du port la pression augmente, le trafic s'intensifie. Trois ports de plaisance sont possibles, on en choisi un au fond de la rade, une piste d'avion longe ce port. Personne ne répond à la vhf, je me dirige à la capitainerie, et obtient une place, l'homme me rappelle pour me signifier que mon pavillon de courtoisie espagnole doit être amené. C'était là, peut être, la raison de son silence à la vhf. 
Nous sommes partis depuis le six octobre, sans rencontrer jusqu'à maintenant des conditions extrêmes, l'Atlantique est là, avec ses marées, ses lames, ses vents plus réguliers et prévisibles qu'en Méditerranée, c'est un peu comme si nous passions du petit au grand bain... plus de brassard ni de bouée canard, il faut plonger.
Prochaine destination: Tanger, je rêve de manger un vrai couscous...  (Je n'ai pas encore mangé de paella...)
Si ce n'est pas cela la liberté...
Ps, le quai est haut, très haut, si haut qu'en sautant, je me suis rattrapé de justesse les pieds dans l'eau. Mae a bien rigolé.
Pascal

 

Le 10 novembre

L'erreur fatale...
Nous avions cru éviter le luxe des stations balnéaires, les magasins de marque et le cortège de voitures qui gravitent autour, les très distinguées femmes sans age dans le sillage des effluves de gros cigares, on pensait laisser tout cela loin derrière nous, et bien non!
Monaco à côté fait figure de pâle banlieue, le port J. Banus que nous avions choisi afin d'éviter Marbella est un concentré de yatchs, de jantes chromées, d'agents de sécurité à l'entrée des boutiques plus armés qu'un flic Us. Tout y est, même si le port reste peu fréquenté.
Mon bateau est amarré près d'un Riva, un léger problème se présente. Le quai est haut, et devient de plus en plus haut puisque le niveau de la mer ne cesse de baisser. C'est l'effet de la marée descendante, et vu que je n'ai toujours pas une passerelle digne de ce nom, monter et descendre du bateau relève de l'escalade. Un peu plus tard j'en ferai les frais...
 Ce port est un peu plus cher que le précédent, et le montant de la caution pour une prise électrique exorbitant (130€), et malgré tout cela pas de liaison internet... nous repartons le lendemain, direction Gibraltar, vite.
Pascal


du 8 au 10 novembre


Une agréable surprise,
Après le port 'piège à touristes navigateurs', et celui de l'authentique port de pêche, nous voici arrivé dans un lieu qui se situe entre l'architecture de Gaudi et Disney dans une marina rentrant dans les terres, c'est le port de Benalmadena sur 'la Costa del Sol'.
Nous aurions bien aimé visiter Malaga, très grand port de commerce mais inadapté à la plaisance. Nous étions arrivés à la tombée de la nuit, personne à la vhf, quelques bateaux au fond d'une darse amarrés au pied d'un quai très haut, nous décidons de mouiller là quitte à jeter une ancre en guise de pendille. Un policier vient, prend mes coordonnées et m'annonce un chiffre que je croyais être le numéro de ma place, et bien non, c'était bien le prix. Nous repartons immédiatement.
Nous sommes donc arrivés à Benalmadena vers 23 heures, entre temps j'ai encore pris un maquereau, dont les restes me serviront à pêcher d'autres poissons, j'espère...
Benalmadena est un endroit vraiment incroyable, né d'une imagination débordante, un monde ou Tim Burton et Jean Jeunet se seraient croisés. On y trouve même des bateaux improbables comme une jonque, un vapeur de rivière, une péniche, de vieux gréements, des voiliers de voyage arrêtés là.
Tous les commerces sont représentés, des babioles au luxe, du fast food aux restos de tous les pays.
Aujourd'hui, nous avons visité cette ville, qui ne ressemble à aucune autre. Immeubles neufs, hôtels de luxe, grands boulevards, on se serait crus aux US sur Sun Set Boulevard. Beaucoup de bureaux de change et de pub anglais annoncent la proximité de Gibraltar. Nous mangeons local à midi, un 'breakfast', bacon, saucisse et hamburger...
Une chose me sidère ici, dès que l'on met un pied sur la route, ou simplement que l'on regarde de l'autre côté, les automobilistes nous invitent à passer, et même les taxis. Là ou à Nice mettre un pied dans la rue vous transforme en une cible potentielle, ici on peut même traverser la tête en l'air.
Parmi les animaux croisés, mis à part les maquereaux, point de baleines, mais à terre une multitude de perruches dans les arbres, et les premières cigognes. Le jardin public, ou plutôt le magnifique parc est peuplé de pigeons (normal), mais aussi de lapins, poules, oies canards en liberté pour le plus grand bonheur de Loann.
Nous repartons le lendemain vers l'ouest en prenant soin d'éviter Marbella dont la réputation du luxe provocateur est loin de nous plaire. On arrive en fin d'après midi au port 'J. Banus' et là, c'est l'erreur fatale....
Pascal

Le 5 novembre


De Marina del Este à puerto Velez Malaga
Nous avons enfin quittés le port de Marina del Este, trop cher, trop mort, trop joli pour les touristes de passage... au prix d'une traversée un peu humide.
Nous voilà donc arrivé le 6 novembre dans un vrai port, un authentique, vivant, abritant des chalutiers et des voiliers de voyage, et aussi trois fois moins cher que le précédent.
Le lendemain, nous décidons de nous restaurer en dégustant les spécialités du coin. Vers 13 heures, après une longue marche et sous la pression de l'estomac de Loann criant famine, un resto de quartier nous propose ses spécialités locales. J'imaginais peut être un plat typiquement andaloux. Mon entrée se composait d'une soupe verdâtre dans la laquelle surnageaient des filaments de poulet et d'oeufs, puis en plat principal venait une viande blanche accompagnée d'une sauce au poivre et de pomme de terre. Cette sauce avait un goût de déjà vu, ce goût typique des sauces en poudre qui relèvent les plats des hôpitaux ou cliniques françaises (mon expérience en témoigne). Le dessert était une simple glace industrielle dans sa coupe de plastique.
Ce petit goût de déjà vu s'est confirmé à la fin du repas, quand je vis sur la porte affiché le logo d'une célèbre marque française de distribution de repas pour cantines et administrations.
Restons positifs, le prix était raisonnable, la serveuse m' a bien dit que c'était local, sans préciser que c'était à l'échelle de la planète.
La prochaine fois c'est promis je mangerai vraiment local, j' y ai repérer de nombreux 'kebap'..
Notre étape suivante, malgré des vents contraires sera Malaga, ou peut être plus à l'ouest si les conditions le permettent. Gibraltar, la porte de l'Atlantique est devant nous, là ce ne sera plus du 'tourisme'...
Pascal

samedi 12 novembre 2011

Marina del este à Gibraltar en images


Nous quittons tant bien que mal Marina del Este, le vent est toujours contre nous et finalement toujours aussi fort: 25nds, mais le temps est dégagé, nous filons sur Velez Malaga, une petite nav qui nous prendra une bonne journée tout de même. Et sur les montagnes en arrière plan, c'est bien de la neige, on se les gèle aussi dans le sud de l'Espagne!


Toujours du maquereau.... Celui-ci finira au vin blanc! On attend toujours vos recettes... et on commence à désespérer... HELP!


                             Velez Malaga

Petit port de pêche qui nous offrira l'occasion de se faire une "petite" friture de rougets frais... Un régal!   Nous y resterons deux jours.
Sur la route de Gibraltar: pas de vent, pas de voile, quand certains font grise mine d'autres en profitent pleinement!






samedi 5 novembre 2011

Marina del este, toujours... et encore...

          Nous sommes bloqués par la météo depuis mercredi au joli petit port de la Marina del este. Joli, mais on en fait vite le tour, surtout sous la pluie.
         Les lessives ont tourné, le linge est sec, plié, rangé, les affaires d'hiver sont sorties (en espérant les rentrer très rapidement), l'aspirateur a bien chauffé, le garde mangé est... complètement vide...
Aujourd'hui on a fait un petit essai, 25 noeuds de face pour un autre port indiqué à 4h dans des conditions normales... "On a qu'à tirer des bords" qu'on disait... A environ 200 mètres du port, après s'être fait rincer par deux vagues à tout casser, nos anoraks très humides nous incitent à rebrousser chemin... Moralité: quand on est en pleine mer et qu'on n 'a pas le choix... ben on n'a pas le choix... quand on n'est pas pressé et qu'on est au port... inutile d'aller chercher la merde! Donc retour au port.
        Nous profitons du temps qui s'éclairci pour nous rendre au village le plus proche, inutile d'attendre le bus, y'en a deux dans la journée... alors petite marche d'une bonne heure et nous voilà à Herradura. Pas grand chose à voir, excepté un superbe panorama avant de descendre sur le village. Loann est ravie de trouver un toboggan sur la plage et de faire une petite pause glace, nous en profitons pour faire deux courses. Au retour, malgré la grimpette, Loann tient le choc, écureuils, ibiscus et bougainvilliers occupent son chemin. De retour au bateau c'est atelier peinture pour l'une et internet pour les autres.
       Nous espérons la clémence des vents demain pour nous rapprocher un peu plus de Gibraltar, le fameux!
         
Mae

jeudi 3 novembre 2011

Eivissa-Marina del este en image

Ibiza!!!!!!!!!!!!!!!!
Cool l'arrivée sur Ibiza!
                                     
Loann se fait vite des petites copines sur le ponton, ici Raphaelle

"il est drôlement grand ce monsieur  maman" pas très rassurée la Loann...

D'ici on voit... les nuages...



Photo de Loann, oui ma fille à un sens aigu de la photo artistique!


Ibiza c'est aussi les quartiers chauds
                                       

                                 La Formentera

Le 22 octobre nous décidons de quitter le mouillage médusé de la banlieue d'Ibiza pour la Formentera, mais l'état de la mer nous fait rebrousser chemin, d'autres ont persisté ce jour là...  


Après deux déraillages de la côte, puis de la côte, puis de la côte, enfin une petite descente qu'il faudra pour finir remonter pour cause de travaux... Il a bonne mine le capitaine!







Une nuit un peu difficile, on a bien avancé, mais on a pas beaucoup dormi dans ces montagnes russes. Heureusement nous arrivons à Alicante pour nous reposer un peu...

                 Traversée la Formentera-Alicante
                                          
Sauf que la régate volvo racing cup ce jour là a décidé de monopoliser toutes les places du port... Et merde!!!!!!!!


            Donc nous atterrissons à Santa Paula pour la nuit et en vu de la météo qui se gate pour la fin de la semaine, nous partons des le lendemain matin. La mer est un lac, le moteur est de rigueur mais après notre traversée dans les creux, on est bien content, on apprécie tellement que l'on décide même de naviguer de nuit pour AVANCER!
           La nuit est belle les planctons répondent en miroir à la voie lactée, d'autres voiliers feront la même route, nous toiseront nos feux de navigations jusqu'à l'aube. Un dauphin rendra même visite à Pascal pendant son quart. 

Réveil de quart en face de cabo de Gata... Je sais que j'en fais baver au moins deux! Je vous embrasse!





Nav de nuit


Je viens de prendre mon quart, il est 5 heures 30, tout va bien.
Nous venons de Cartagène pour nous diriger vers Alméria, sans vent jusqu'à maintenant donc au moteur. Rassurant le moteur la nuit, mais que de bruit, tout ca pour avancer avant un coup de vent défavorable prévu en fin de semaine.
Mais là une petite brise se lève, j'envoie le foc, je coupe ce ronronnement pas doux du tout et le plaisir recommence à nouveau. Le bateau glisse en silence doucement dans la nuit, on entend juste le clapot de l'étrave, l'éolienne aussi. Et puisque il faut se réveiller, un peu Rolling Stones.
Question pêche nous sommes maintenant pratiquement sur de ne jamais manquer de poisson, il suffit juste d'aimer le maquereau et rien que cela. En fin de compte je préfère les pâtes...
Et l'Espagne dans tout cela, mon espagnol limite les contacts qui sont avant tout les personnels des ports. Cela se passe un peu comme cela à la vhf en général à l'arrivée dans un port: «Puerto … aqui barca vela Balance a usted...», ca se complique lorsque il faut que je donne les dimensions du bateau, mais quand je doit suivre les instructions pour me diriger vers une place, cela me permet de visiter de fond en comble les ports voir de m'aventurer parfois dans des zones ou le fond remonte rapidement... En général la conversation se termine souvent par un mélange de trois langues, suivi par le placeur qui nous dirige à notre destination, un peu comme celui qui guide les chasseurs appontant sur un porte avions.
Certaines choses me surprennent ici en tant que Français, par exemple à l'arrivée dans un port, il peut y avoir dans ce port deux ou trois sociétés qui gèrent différentes marinas, club nautique, club de régates, marinas... en appliquant services et tarifs différents mais toujours plus chères qu'en France.
Le métro de Barcelone, un euro quarante cinq quand même, mais au moment de prendre une correspondance nous sommes contraints de franchir une barrière et payer à nouveau parce que deux sociétés exploitent ce réseaux.
J'ai l'impression que ce pays est une succession de particularismes locaux et linguistes différents. En dehors de cela, les qualités d'accueil et la disponibilité sont irréprochables.
Depuis notre arrivée nous n'avons pas encore mangé de paella, pourtant ce n'est pas faute d'avoir fait les touristes de base, 'Sagrada Familia de Barcelone, hamburger, cartes postales, tapas (nom signifiant: petits mélanges de nourritures hétéroclites laissant souvent sur la fin mais pas celle du porte feuille...).
Il est maintenant 7 heures et demi, le soleil se lève sur la mer dans un dégradé de couleurs oranges (du moins je crois...), c'est beau (classique), re moteur car le vent est tombé.
A midi nous mangerons du poisson frais, je jette mes deux lignes, mais pas de maquereaux.
On peut toujours rêver...

Pascal
On a mangé des pâtes à midi...

IBIIIIZA!!!

Non, on a pas fait la fête toute la nuit, ni même testé les produits licites ou pas de la région. En arrivant, la première chose que nous voulions, c'était repartir. Il faut dire que nous étions arrivés au mauvais moment et au mauvais endroit, j'explique: venant du nord, la ville apparait une succession de blocs modernes alignés sur la plage, le tarif du port annoncé par un ami de la famille 100 euros la nuit nous contraint à mouiller dans la rade de l'autre coté du port, ouverte elle est voisine de la partie industrielle du port, l'eau est sale et infestée de méduses, le paysage morne et orageux. Tout pour plaire.
Noue décidons de partir le lendemain pour l'ile de Formentera, plus naturelle et préservée. Le temps en a décidé autrement, le vent à contre et une mer formée nous font rebrousser chemin, nous allons donc pour quelques heures nous réapprovisionner au port d'Ibiza, et là, c'est la révélation.
Le port est à l'intérieur de la vieille ville, pittoresque, colorée, lumineuse, ensoleillée, méditerranéenne, magique... l'accueil chaleureux, le tarif royal, 24 euros. Nous restons.
On a beaucoup marché, mangé d'excellents tapas, pris le temps de s'asseoir à une terrasse ombragée pour observer les gens, l'ambiance est vraiment cool, relaxe, sans code vestimentaire, très "libérée"... On y restera 3 jours, mais j'aurai vraiment aimé y passer plus de temps.
L'ile de Formentera, celle qui nous promettait un retour à la nature, au calme, nous l'avons découverte en vélo. Dur dur... mis à part les marais salins je préfère la Camargue...
Retour vers le continent espagnol le lendemain, direction Alicante, 20 heures de nav dont la nuit. Une partie de plaisir propre à notre mode de locomotion. Heureusement le vent était portant, il faisait même surfer le bateau à plus de 10 noeuds, la mer était plutôt bien formée, et au moins la pluie rinçait les paquets de mer se déversant sur le pont.
Arrivée à Alicante le lendemain matin, pas très frais, On espérait vraiment se reposer, puis découvrir cette belle ville... erreur fatale, le port est complet, la course autour du monde volvo race est sur le départ. Et nous aussi. Juste un mot sur mon rapide passage au port d'Alicante, le bureau de la capitainerie ressemble par son luxe ostentatoire à l'entrée d'une multinationale, le tarif est le plus cher de tous les ports rencontrés, 46 euros, et franchement, ne pas accueillir un bateau, c'est pas marin...
Le temps finit par se découvrir, on descend vers le sud, notre destination est Gibraltar, un coup de vent à contre est annoncé du 4 au 6 octobre, le temps presse...
Aujourd'hui, la nav s'est faite au moteur, sans vent, là ou on se dit qu'il est bon d'avoir un moteur sur lequel in peut compter, (même si ca fait hurler les vrais marin), la nuit commence à tomber, et là c'est le drame... le moteur s'arrête net. Il redémarre, mais en marche avant stoppe. Il faut que je plonge, vite. L'hélice est entourée dans un filet de pêche. Je parviens à la libérer. La combinaison de JAD m'a permis de ne pas avoir trop froid.
En parlant de froid nous avons vu pour la première fois le sommet des montagnes enneigé, pourtant les températures sont encore très clémentes (22 degrés)
Voilà pour aujourd'hui, nous sommes arrivés à la pointe de La Mona au sud de à la marina del Este, à l'est de Malaga, en attendant que passe le coup de vent.
Pascal







 

mercredi 2 novembre 2011

Concours exceptionnel

      Du maquereau toujours du maquereau, et encore du maquereau, on est au moins sûr d'avoir toujours quelque chose à manger encore faut-il ne pas en être dégouté... Encore 3 prises hier, mais nous les avons relâchés rien que l'odeur nous écœure. Et puis viennent vos commentaires: Choline je serais ravie d'avoir ta recette de maquereau! De là part l'idée d'un CONCOURS DE LA MEILLEURE RECETTE DE MAQUEREAU! Alors à vos claviers! La meilleure recevra le titre exceptionnel de "MAQ QUEEN"! On compte sur vous!

Mae