dimanche 27 novembre 2011

Départ imminent de Mohammedia le 27 novembre

Les conditions sont parfaites pour partir, mer calme, vent portant et soleil. Mais nous ne sommes pas vraiment pressés de quitter cet endroit magique. Le Yacht Club du Maroc, depuis 1947, n'est pas le plus grand du monde, deux pontons de plaisance nichés au fond d'un port pétrolier et de pêche abritent une quarantaine de bateaux. Il ne manque rien, eau, électricité, wifi, et un tarif "local". Au niveau de la sécurité, aucun problème, pour y accéder il faut montrer patte blanche, on pénètre dans un complexe pétrolier. 
Mais la différence essentielle entre ce port, et tous les précédents, c'est la gentillesse et l'hospitalité du commandant de port M. Noujoumy. Un petit café, une friandise offerte à Loann, n'ayant pas de cartes de la zone des Canaries, il est aller à Casa pour me donner une copie de cette région.
Nous avons mangé "local", et c'est bien la meilleure façon,  les sardines grillées avec les doigts, les fritures de poissons sur de grandes tables. Mais là ou j'ai été vraiment déçu, c'est pour déguster mon plat préféré, celui que je pourrai manger du matin au soir, celui qui fait parti de mon enfance, le couscous. 
A vrai dire, j'aurai du me méfier, le resto se voulait un riad, la décoration pseudo traditionnelle, la clientèle européenne, et les serviettes sur la table blanches... ce fut une catastrophe, aucun gout, aucune odeur, un couscous "colonial", il ne manquait que la danse du ventre dans ce piège à touristes. 
Parmi les rencontres improbables, un superbe cata arrive, il bat pavillon monégasque, c'est un jeune couple qui le pilote. Tous deux sont de "vrais" (pas comme ceux de Nice)  champions de snowboard, très cool, et n'ont pas tenu compte de mon ignorance flagrante de cette discipline. J'avoue que j'aurai bien aimé jouer sur les vagues avec ce 50 pieds pas plus lourd que mon bateau, il approche des vitesses qui laisse rêveur. 
Les rencontres faites au cours de voyage sont extra-ordinaires, celle ci en fait partie. J'ai l'impression de faire partie d'une autre famille, plus grande, plus internationale, plus libre. Et quelque soit le moyen de voyager, je partage cette lueur de rêve dans les yeux, ce détachement par rapport à la société de consommation, et cette envie de vivre autrement.
Je n'ai toujours pas de cartes de navigation à jour, mais nous partons avec un bateau espagnol qui sait ou il va. Son pilote et son moteur ne marchent pas très bien, les miens oui, nous nous complétons. 
Nous avons cinq jours de navigation, l'Océan sera peut être plus clément, il en a l'air...
 Pascal