dimanche 29 janvier 2012

Las Palmas

Avec ce nom là, c'est sur, nous ne sommes pas arrivés dans un pays froid. Pourtant c'est bien l'hiver, on croise cache-nez, blousons, écharpes, il faut dire que la température descend le soir autour de 18°.
Nous sommes dans une marina au centre d'un port commercial et militaire. On est arrivé dans nuit du 27 janvier, entre les cargos, les lumières de la ville, et l'odeur de mazout. Nous avons mouillé près d'une plage à côté du port, bercé par le vent et la musique de la boite de nuit toute proche. C'est "bon" de retrouver la civilisation...
La traversée entre les îles de Gran Tajaral à Las Palmas fut rapide (14 heures) plus de 6 noeuds de moyenne, accompagnée par un vent portant de 15 à 20 noeuds. C'est un plaisir de barrer dans ces conditions, le bateau réagit immédiatement à la barre sous la pression de la vitesse, certaines vagues le portent au delà de 9 noeuds. Georges souffre parfois, il émet un inquiétant claquement quand le bateau part au lof. Mais tout va bien.
Nous sommes restés 2 jours à Gran Tajaral sur l'île de Fuerteventura, une marina à moitié vide dans petit port de pêche. Un port ou l'agent me laisse le choix de la place, est ce un piège?? et bien non, l'eau et l'électricité sont compris au tarif de 8 euros par jour. C'est royal.
C'est une petite ville accrochée au pied des collines, bordée par une belle plage de sable. Les immeubles ne dépassent pas 4 étages, on trouve de tout. Cela change des marinas pour tourisme de masse qui bordent la côte. Il y a même quelques arbres sur la place de la ville, c'est authentique et simple. Et comme dans tous les ports, des voiliers battant pavillon français.
Avant d'arriver à ce port nous avons fait 2 mouillages, nos premiers dans l'Atlantique hors de la sécurité des ports.
On a choisi une plage au sud de Lanzarote, bien abritée du vent de nord est, en faisant bien attention au marnage, je n'aurais pas aimé me retrouver à marée basse posé sur le fond...
Les dauphins, peut être une bonne centaine nous ont accompagné un moment vers le sud, c'est toujours un moment magique, pas farouches ils passent sous le bateau en le touchant presque. Loann est aux anges, moi aussi.
Je voulais cette fois là manger du poisson, du vrai, pas du carré, ni du maquereau, mais celui dont tout le monde parle, le thon, la dorade coryphène dont la chaire est délicieuse. Les lignes traînent. Des heures plus tard, une réagit, ça mord, et je remonte un maquereau. A croire que les mers ne sont plus peuplées que par ce poisson. Tant pis pour lui, il sera mangé.
Nous avons quitté la Graciosa depuis le 20 janvier, pour une première vraie nav depuis le 2 décembre. Repartir enfin, naviguer, découvrir d'autres paysages, voyager... j'avais l'impression d'être spectateur des voyageurs faisant escale. Cette île commençait vraiment à devenir très très petite. Nous sommes partis le 19 janvier vers le sud, après avoir fait un pot de départ, et nos amis nous saluant du quai. Enfin presque. Le vent tourne dans la direction opposée, la mer est formée, il est tard pour prévoir une arrivée de nuit sur Arecife qui comme son nom l'indique est bordé de récifs. Nous faisons demi-tour, sagement. Et nous repartons le lendemain jusqu'à aujourd'hui à Las Palmas le 29 janvier.
Pascal