jeudi 3 novembre 2011

Nav de nuit


Je viens de prendre mon quart, il est 5 heures 30, tout va bien.
Nous venons de Cartagène pour nous diriger vers Alméria, sans vent jusqu'à maintenant donc au moteur. Rassurant le moteur la nuit, mais que de bruit, tout ca pour avancer avant un coup de vent défavorable prévu en fin de semaine.
Mais là une petite brise se lève, j'envoie le foc, je coupe ce ronronnement pas doux du tout et le plaisir recommence à nouveau. Le bateau glisse en silence doucement dans la nuit, on entend juste le clapot de l'étrave, l'éolienne aussi. Et puisque il faut se réveiller, un peu Rolling Stones.
Question pêche nous sommes maintenant pratiquement sur de ne jamais manquer de poisson, il suffit juste d'aimer le maquereau et rien que cela. En fin de compte je préfère les pâtes...
Et l'Espagne dans tout cela, mon espagnol limite les contacts qui sont avant tout les personnels des ports. Cela se passe un peu comme cela à la vhf en général à l'arrivée dans un port: «Puerto … aqui barca vela Balance a usted...», ca se complique lorsque il faut que je donne les dimensions du bateau, mais quand je doit suivre les instructions pour me diriger vers une place, cela me permet de visiter de fond en comble les ports voir de m'aventurer parfois dans des zones ou le fond remonte rapidement... En général la conversation se termine souvent par un mélange de trois langues, suivi par le placeur qui nous dirige à notre destination, un peu comme celui qui guide les chasseurs appontant sur un porte avions.
Certaines choses me surprennent ici en tant que Français, par exemple à l'arrivée dans un port, il peut y avoir dans ce port deux ou trois sociétés qui gèrent différentes marinas, club nautique, club de régates, marinas... en appliquant services et tarifs différents mais toujours plus chères qu'en France.
Le métro de Barcelone, un euro quarante cinq quand même, mais au moment de prendre une correspondance nous sommes contraints de franchir une barrière et payer à nouveau parce que deux sociétés exploitent ce réseaux.
J'ai l'impression que ce pays est une succession de particularismes locaux et linguistes différents. En dehors de cela, les qualités d'accueil et la disponibilité sont irréprochables.
Depuis notre arrivée nous n'avons pas encore mangé de paella, pourtant ce n'est pas faute d'avoir fait les touristes de base, 'Sagrada Familia de Barcelone, hamburger, cartes postales, tapas (nom signifiant: petits mélanges de nourritures hétéroclites laissant souvent sur la fin mais pas celle du porte feuille...).
Il est maintenant 7 heures et demi, le soleil se lève sur la mer dans un dégradé de couleurs oranges (du moins je crois...), c'est beau (classique), re moteur car le vent est tombé.
A midi nous mangerons du poisson frais, je jette mes deux lignes, mais pas de maquereaux.
On peut toujours rêver...

Pascal
On a mangé des pâtes à midi...

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